Blessures sportives | Lareau Courtiers d'assurances

Blessures sportives

Vous êtes un sportif? Un vrai? Vous vous défoncez au hockey, vous dévalez les pentes à toute allure? Vous revenez amoché à la maison et vous en êtes fier? Vous vous faites pousser la moustache pour Movember? Vous aimez le risque donc.

Mais êtes-vous vraiment prêt à accepter n’importe quel risque?

L’acceptation du risque est un concept capital en assurance de la responsabilité civile. Il est important de comprendre l’acceptation du risque tant pour une entreprise, que pour un particulier consommateur. La limite, quoique difficile à déterminer avec exactitude, doit être visualisée par les entreprises pour pouvoir opérer sans crouler constamment sous les plaintes de ses utilisateurs. Le particulier, lui, doit pouvoir évaluer sa prise de risques avant de faire une activité.

Même si le concept de sport extrême est constamment repoussé, le ski alpin peut être considéré comme un sport à haut risque : Un nombre indéfini de skieurs, de tous calibres, qui vont dans toutes les directions, sur des pistes dont les conditions sont changeantes à toute heure du jour. Alors, qu’arrive-t-il en cas de blessure grave? Ou de la mort d’un skieur? Qui est responsable? Le skieur, l’autre skieur ou le mont de ski?

Le hockey est un sport physique, un sport de contact et de rudesse. Même dans des ligues nettement inférieures à la LNH, le sport demeure un jeu rude. Le hockeyeur peut se blesser en entrant en contact avec quelqu’un, il peut tomber et se briser le cou, il peut perdre un œil à cause d’une lame de bâton ou perdre la vie suite à une rondelle sur la tête. Qui est responsable, qui ne l’est pas?

Tout revient donc à l’acceptation du risque. L’acceptation du risque est le fait, en toute connaissance de cause, dans la normalité des faits, d’être confronté à des dangers habituels et prévisibles liés à la pratique de l’activité en question. C’est la responsabilisation de celui qui fait le choix de pratiquer telle ou telle activité.

Ainsi, c’est plutôt facile de trancher : un skieur accepte de se casser les deux jambes sur une surface glacée. Il n’accepte toutefois pas de s’arracher un pied dans un câble d’acier qui était fixé au sol et qui sortait en raison de la fonte des neiges. Il accepte de mourir transpercé par une branche d’arbre s’il perd le contrôle et se dirige dans le bois, mais n’accepte pas de mourir sur un poteau de remonte-pente mal protégé. Un hockeyeur accepte de se briser une épaule en tombant, il n’accepte toutefois pas que le système de réfrigération soit en panne et qu’il se blesse en raison d’une glace de moindre qualité. Il accepte de perdre un œil par erreur sur un bâton élevé mais n’accepte pas de se faire défoncer la mâchoire avec un bâton par un adversaire qui « protège son gardien ».

Et lorsque ce n’est pas lié à l’activité? Encore plus facile : un skieur n’accepte pas que le remonte-pente tombe. Un hockeyeur n’accepte pas que le plafond lui tombe sur la tête…

L’acceptation du risque c’est la base même de nos choix. Il est important de comprendre qu’une entreprise ne peut en aucun cas se retirer de toute notion de responsabilité sous le principe de l’acceptation du risque. Même si le consommateur y renonce en signant un document… qui n’a d’ailleurs bien peu de valeur légale…

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