C'était l'enfer, il y a un an... | Lareau Courtiers d'assurances

C'était l'enfer, il y a un an...

Il y a un an, jour pour jour ou presque, le niveau de l’eau sur le Richelieu atteignait un niveau record. Depuis un mois, déjà, les riverains du Richelieu et de la Baie Missisquoi pataugeaient dans le désastre.

Pourtant, trois semaines auparavant, les sinistrés croyaient avoir connu le pire… le 6 mai 2011, le niveau du Richelieu fracassait déjà un record absolu. Les résidents ne pouvaient espérer rien de pire… Mais les jours qui allaient suivre n’auguraient rien de bon. De la pluie, de la pluie et toujours plus de pluie.

Alors il y a un an, nous étions en plein cœur de ce désastre. En plein cœur, car les derniers évacués n’allaient pouvoir retourner chez eux qu’un mois plus tard, à la fin juin. Plusieurs, d’ailleurs, n’allaient y retourner que pour constater les ruines de l’endroit où, deux mois auparavant, ils vivaient depuis longtemps sans problème.

Le mot désastre est tout indiqué pour décrire cet événement malheureux. Il y a d’abord eu absence de plan d’urgence puis, une fois l’urgence bien sentie, un appel à l’armée canadienne. Mais le déploiement allait être particulièrement ardu et le dialogue Québec/Ottawa a semblé avoir connu des ratés. Le premier déploiement allait être réduit, même au plus fort de la crise, malgré des besoins évidents. La situation allait ensuite être péniblement corrigée, mais le découragement des riverains était perceptible.

Il y a également eu un grand sentiment d’impuissance qui traversait les observateurs. Que faire devant une masse d’eau inimaginable dans votre maison? Et au final, les sinistrés s’aperçoivent qu’ils ont tout perdu. Certes, il y a une aide gouvernementale pour certains (des critères bien précis et restrictifs s’appliquent) mais celle-ci fut tardivement disponible, en plus de ne pas avoir été révisée depuis des lunes.

La région s’est bien mobilisée, via une importante initiative de SOS Richelieu (Levées de fonds et grandes corvées de nettoyage) et de la Croix-Rouge. Mais lorsque la poussière retombe, que la rivière reprend son lit et que l’indifférence citoyenne revient, qu’en retiens-t-on?

Rien.

Il faut comprendre que les inondations n’ont pas le caractère tant spontané et imprévisible qu’on lui reconnait. Il y a eu, certes, des précipitations importantes dans les bassins versants du Richelieu, ce qui provoqua ce désastre, mais il est utopique de croire que cela ne s’est produit que par le plus grand des hasards.

Le Richelieu était, autrefois, bordé de milieux humides qui servaient de zone tampon lors de débordements. En détruisant ces milieux humides pour construire des habitations ou irriguer le sol pour augmenter la superficie des terres cultivables de cette région, on a enlevé au Richelieu son mécanisme de sécurité.

Est-ce qu’on a appris? Non. Car le gouvernement a permis la reconstruction en zone inondable et rien ne pointe vers une préservation accrue des milieux humides… La prochaine grande inondation est donc inévitablement plus près qu’on ne pourrait le penser…

Pour de plus amples informations :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Inondations_du_bassin_du_lac_Champlain_et_d…
http://www.radio-canada.ca/emissions/la_tribune/2011/chronique.asp?idChr…
http://www.ec.gc.ca/meteo-weather/default.asp?lang=Fr&n=D7CF8BE3-1
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2011/08/18/002-quebec-reco…
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2011/06/08/002-inondations…
http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/317…

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