Mercedes adopte une méthode à la fois simple et complexe, un peu à l’image de ses véhicules. Les classes principales sont faciles à apprendre : C, E, S… La C est l’entrée de gamme, la E est intermédiaire et la S est quasiment une limousine. Mais c’est là que ça se gâte. Il y a la classe B, qui n’est pas juste plus petite qu’une C, elle ressemble plutôt une mini-van. La classe A (en Europe) est une mini classe B. Ensuite, il y a un paquet de classes de VUS, véhicules sports, camions et tout ça, dans des classes à 1,2 ou 3 lettres et ce, sans aucune logique entre elles. Prenez exemple d’une GLK (un VUS carré) et d’une SLK (une décapotable sport). Enfin, on agrémente à ces lettres des chiffres… heureusement il y a là une logique qui se suit dans chaque classe : 3 chiffres et ces chiffres signifie la cylindrée. 320 (comme dans C320) signifie un moteur de 3.2 litres… ça veut donc dire qu’une C250 n’aurait « que » 2.5 litres. Un S450 est donc de plus petite cylindrée qu’une S550… Au fait, quand les Mercedes n’ont que deux chiffres, ex C63, nous sommes en présence d’une classe C AMG (une mercedes top niveau) mais la logique demeure heureusement la même : 6.3 litres (ouch!).
Poule de luxe de Nissan, Infiniti reprend régulièrement les moteurs de Nissan. Ainsi, alors qu’on ne peut pas trop comprendre la logique des lettres FX, EX ou QX d’Infiniti, le fameux 35 signifie un moteur de 3.5 litres… le même 3.5 litres qu’on retrouverait dans une Nissan Maxima 3.5. Facile… jusqu’à ce que les moteurs grossissent et qu’on retrouve des G35 renommées en G37. Enfin vous voyez le topo… D’ailleurs Lexus fonctionne exactement de la même façon. Pas étonnant, le modèle d’affaires et la clientèle cible sont les mêmes.
Volvo avait un tout autre système dans les années ’90 avec les fameuses 740, 850 et 960. Le premier chiffre signifiait le modèle (7, 8 ou 9), le deuxième chiffre signifiait le nombre de cylindres (4,5, ou 6 … oui oui, il y avait des 5 cylindres!) et le dernier chiffre était simplement un zéro. Ce faisant, une 760 était une 740 avec un moteur 6 cylindres. Depuis, Volvo a abandonné cette forme d’appellation. Maintenant, le chiffre dans S80,S60 ou S40 (défunte) signifie la grosseur d’un modèle par rapport à un autre. Les lettres, elles, ne veulent plus dire grand-chose.
Le concurrent direct de Mercedes décline sa gamme d’une façon très simple. Les VUS optent pour la méthode Mazda : X1, X3, X5 et X6, en ordre croissant de grosseur. Les véhicules sont classés également en ordre croissant de grandeur par classe : 1,3,5,6. Il y a également eu 2 types « roadster », la Z8 (défunte et hyper exclusive) et la très populaire Z4. Si les VUS conservent leur simplicité d’appellation du type méthode Mazda, les véhicules empruntent la méthode Mercedes. Ainsi, une BMW 318 indique une série 3 à 1.8 litre de moteur. BMW trichera parfois en adoptant un nombre arrondi, comme dans une BMW 650, qui n’a « que » 4.8 litres.
Acura, branche luxueuse de Honda (au Japon toutes les Acura sont des Honda), n’a que brièvement utilisé la méthode alphanumérique pour nommer ses véhicules. Ceux qui auront conduit ou auraient espéré conduire des Acura à la fin des années 90-début 2000 se souviendront des Acura 1.6EL (puis 1.7EL), des 3.2 TL, 3.5RL. Acura n’avait alors rien inventé, empruntant directement à la concurrence la méthode « lettres qui ne veulent pas dire grand-chose accouplée à la cylindrée dudit véhicule ». Cela dit, la gamme n’était pas complètement homogène, notamment en raison de l’Integra puis de la RSX et de la NSX. Aujourd’hui Acura utilise une méthode de lettres seulement (ex. : ILX (remplaçant la CSX), TL, RDX, MDX et j’en passe. Comment s’y retrouver? D’aucune façon par leur nom, car ces codes n’ont pas d’ordre logique…
Le majeure partie de Général Motors (sauf la gamme Sierra), Toyota, Honda, Volkswagen, Mitsubishi, Subaru, Nissan, Suzuki, Chrysler (sauf pour la 200 et la 300 qui n’ont d’ailleurs aucun lien de parenté), Hyundai, Kia et la plupart des autres constructeurs moins présents sur nos routes.
NDLR : Un litre, appelé souvent cylindrée, est une mesure de volume déplacé par l’aller-retour d’un piston dans la chambre à combustion. La chambre à combustion est le cylindre, comme dans un « 4 cylindres » ou un « V6 » (6 cylindres positionnés en V).
