Il serait logique de penser qu’une résidence de personnes âgées devrait être munie de gicleurs. Après tout, s’il y a un système efficace qui pourrait aider à protéger les personnes à mobilité réduite, c’est bien un système de gicleurs. S’il y a une chose à quoi on peut s’attendre lorsque des personnes à mobilité réduite sont placées dans un établissement, c’est bien qu’ils soient en sécurité. Alors pour ceux qui ne le savaient pas, vous serez surpris d’apprendre qu’un système de gicleurs, ce n’était pas obligatoire dans les résidences de personnes âgées. Jusqu’à quand? Jusqu’à hier…
En réalité, le gouvernement du Québec a annoncé lundi le 16 février 2014 que la tragédie de L’Isle-Verte sera probablement la dernière grande tragédie de ce genre au Québec en annonçant que les foyers de personnes âgées devront dorénavant se munir de gicleurs. Il aura fallu ultimement voir périr 32 personnes âgées l’an dernier pour voir Québec réagir enfin. Par ailleurs, l’Ontario a également passé sa loi en 2013, mais de façon tout aussi réactionnaire à la suite de deux drames similaires.
Québec n’avait plus le choix. De un, c’est en toute logique que nous sommes en droit de s’attendre à ce que des mécanismes protègent des gens à mobilité réduite. De deux, des municipalités rédigeaient peu à peu leurs propres exigences depuis le drame de l’Isle-Verte, absorbant du même coup le fardeau de subventionner les travaux. Sans Québec, il y a fort à parier que plusieurs petites municipalités n’auraient pu suivre.
Les gicleurs sont vraiment efficaces et sauveront inévitablement des vies. S’il est vrai que certains coûts d’infrastructures seront assurément transférés aux locataires, les propriétaires pourront toutefois voir leur facture d’assurance baisser. En effet, la plupart des assureurs accordent un crédit pour un bâtiment muni de gicleurs. Il se peut également que plus d’assureurs décident d’assurer ce genre de résidences une fois celles-ci munies de cette protection additionnelle.
