Tout d’abord définissons le tuning lui-même : c’est la passion qu’ont certains jeunes (pour la plupart) propriétaires de véhicules de personnaliser leur voiture sur trois axes : l’esthétique, l’audio et la performance. Le jargon est rempli d’anglicisme, n’en soyez pas surpris lors de votre lecture et pardonnez-le moi, ce n’est pas mon habitude.
Le tuning est un hobby qui s’est transformé en véritable industrie à la fin des années 90. Deux constructeurs ont été les principales cibles des tuners avec chacun un modèle phare facilement modifiable : Volkswagen (Golf) vs Honda (Civic). Ces modèles d’entrée de gamme étaient peu coûteux après quelques années tout en conservant un attrait indéniable auprès des jeunes. Les tuners appartenaient à un « clan » ou à un autre et, en investissant quelques centaines/milliers de dollars, possédaient ainsi un véhicule personnalisé et original. La mode a touché son point culminant en 2001 avec la sortie du film Fast and Furious, un film de Street Racing rempli de véhicules modifiés. La mode ayant passé, le film aura tout de même contribué à l’essor de la mode des RHD (véhicules en conduite à droite). Ce film mettait en effet en scène quelques modèles absents en Amérique du Nord, dont la légendaire Skyline GT-R.
– Jupes (Ground Effect) : ajouts aux bas de caisse pour donner une allure plus robuste et surbaissée aux véhicules
– Side Markers : des clignotants de couleur apposés sur les ailes avant
– Clear lens : des lumières avants et arrières d’un blanc transparent
– Volant Momo : Momo était une marque de volant sport mais ceux-ci sont quasi-disparus lors de la démocratisation du coussin gonflable de volant
– Mags et pneus low profile : Roues en alliage surdimensionnées
– Aileron (Spoiler) : comme sur les véhicules standards, mais surdimensionné
– Subwoofer : Haut parleur amplifiant la basse dans le coffre-arrière de la voiture.
– Fog lights : Set de lumières supplémentaires antibrouillard mais surtout esthétiques
– P-Flow : Remplacement du filtre à air pour davantage de performance et un son plus sourd.
– Straight pipe : remplacement de la ligne d’échappement par une ligne droite en stainless surdimensionné – il était fréquent de ne voir que le pot d’échappement être modifié.
– Shifters : Remplacement du pommeau de vitesse pour des éléments décoratifs
– Distributeurs de lave-glace lumineux
– Pipe : Changement de l’embout d’échappement de la voiture pour en augmenter surtout le bruit.
– Stickers : Utilisation abusive des autocollants
– Fausse antenne de cellulaire
– Néons sous le véhicule et autour de la plaque d’immatriculation
– Remplacement des signes de véhicules pour des signes colorés et/ou lumineux
– Sur-utilisation des déflecteurs en plastique
– Propagation des ailerons surdimensionnés
Le tuning a rapidement perdu en popularité au début des années 2000. Les tuners ne retrouvant d’une part plus l’élément différenciateur en raison de la trop grande propagation du tuning, souvent à des véhicules sans intérêt. Également, les véhicules ont été de plus en plus difficiles à modifier en raison de l’omniprésence de l’électronique à bord des véhicules. Ensuite, les constructeurs se sont ajustés en offrant des véhicules dessinés avec des éléments empruntés au tuning, munis de systèmes de son plus complets et en insérant dans les modèles d’entrée de gamme des modèles plus performants.
Aujourd’hui, le tuning est bien différent, beaucoup plus sérieux quoique bien moins populaire. Les méthodes se sont raffinées et les goûts ont bien changé. Nous nous y pencherons davantage la semaine prochaine mais en attendant, sachez qu’un véhicule modifié ne sera bien assuré que si votre assureur est au courant!
