Nous avons parfois la fausse idée que les Québécois n’ont pas la fibre entrepreneuriale, que le Québec est en retard sur les autres, que c’est impossible de percer ici. Alors peut-être serez-vous surpris d’apprendre que le Québec surpasse tous les pays du G7, mis à part le reste du Canada, pour la proportion d’entrepreneurs en regard de la population totale? Les Québécois sont ambitieux, créatifs et innovateurs; assez pour permettre à une province de surclasser des pays comme l’Allemagne, les États-Unis, le Japon, la France, l’Italie et le Royaume-Uni.
Les Québécois perçoivent plus d’occasions d’affaires que tous les pays du G7, mais 38,9 % de ceux-ci ne se lancent pas en affaires par peur de l’échec, malgré un contexte économique favorable. On retrouve d’autres statistiques très intéressantes concernant l’entreprenariat, comme celles ci-haut, sur le site Global Entrepreneurship Monitor .
Le potentiel de démarrage d’entreprises au Québec est donc énorme, mais il faudra avant tout prendre conscience du niveau de compétence des gens d’ici et modifier notre perception du taux de réussite des entreprises québécoises. Pourtant, ce n’est pas les modèles d’inspiration qui manquent au Québec. J’ai d’ailleurs eu la chance d’en rencontrer plusieurs, qui m’ont parlé de leur expérience en tant qu’entrepreneurs et qui m’ont démontré qu’il était possible de connaître le succès au travers d’une entreprise bien de chez nous. À cette liste, j’ajouterai maintenant Marc-André Gauvreau, propriétaire de Brasseur de Montréal. Bon vivant et passionné, il a bâti avec sa conjointe, Denise Mérineau, une microbrasserie qui n’en est qu’au début d’un parcours parsemé de réussites. Lui ayant travaillé 30 ans dans le monde brassicole, est arrivé avec un bagage d’expérience impressionnant et une tête remplie d’idées. Elle, elle est le génie du plan d’affaires, qui a une grande facilité à travailler et à jouer avec les chiffres. « À deux, on fait Batman et Robin; l’équipe du tonnerre! »

« Le bon côté de travailler avec sa conjointe, c’est que tu n’en manques pas une. Le mauvais côté… c’est que tu n’en manques pas une! » En vivant 24h/24 avec sa partenaire d’affaires, il y a beaucoup moins de chance d’oublier quelque chose. « Mais en 10 ans, on ne s’est jamais chicanés », et à voir la façon dont il parle de sa conjointe, je n’ai pas de difficulté à le croire.
Si vous ne connaissez pas leurs bières, je vous invite à y goûter en passant à la microbrasserie de Griffintown ou du Vieux-Montréal, où vous pourrez déguster la Docker IPA ou la Ghosttown, accompagnée d’une poutine à la viande fumée ou de côtes levées à la Black Watch Écossaise, une bière brassée sur place. Le reste du menu est tout aussi alléchant, et c’est pourquoi nous désirons vous faire découvrir l’endroit en faisant tirer une carte cadeau de 100 $ chez Brasseur de Montréal. Vous n’avez qu’à vous rendre sur notre page Facebook pour participer au concours.

Les bières sont également disponibles en épiceries et dans les dépanneurs. Vous retrouverez facilement les produits, puisque les étiquettes de toutes les bières portent l’image d’un regard. Celui-ci est en lien direct avec la personnalité de chacune des bières, ainsi qu’avec leur nom respectif. Vous pourrez également les consommer au restaurant et dans les bars, dont la Cage aux sports, puisqu’ils viennent de signer une entente de distribution avec Six Pintes, une filiale de Molson. « C’est la plus vieille brasserie en Amérique du Nord qui a choisi une petite microbrasserie; c’est tout simplement magique! » Le géant Molson est allé à la rencontre de Brasseur de Montréal parce que ses bières sont bonnes, accessibles et de qualité. Ce partenariat est une excellente nouvelle pour la microbrasserie montréalaise qui se verra ouvrir plusieurs portes sur de gros projets dans les prochaines années! Pour suivre leurs activités, vous pouvez vous abonner à leur compte Instagram.

Après seulement 30 minutes de discussion avec M. Gauvreau, il est difficile de rester avec la perception que les Québécois n’ont pas la fibre entrepreneuriale. Je lui ai donc demandé quelle était la qualité la plus importante à avoir en tant qu’entrepreneur : « il faut être travaillant. Le vrai mot, c’est la passion; il faut que tu en manges, que tu aimes ça, que tu vois tout ce qui se passe alentour. Je pense que tu as plus de chances de réussir, toute proportion gardée, si tu es ouvert, éclaté, de bonne humeur et prêt à mordre dedans. » C’est tellement bien dit qu’il n’y a rien d’autre à ajouter. Bonne dégustation!