Les glissements de terrain fascinent tant par leur violence que par notre relative impossibilité à les détecter à l’avance. C’est pourquoi nombre de cas sont répertoriés chaque année – liste partielle. Cette année, ce sont plusieurs riverains du Lac-des-Seize-Îles qui ont été malchanceux. Heureusement, aucun blessé. Ça n’a pas été le cas, lors du glissement de terrain de St-Jude, il y a près de quatre ans exactement, alors qu’un couple et ses deux filles disparaissaient avec leur maison suite à un glissement de terrain. On se souviendra qu’ils encourageaient la Sainte Flanelle au sous-sol au moment du drame. Le drame n’arrête pas là, on verra plus loin que même ceux qui s’en tirent perdent quand même.
Le glissement de terrain est parfois le fait d’une masse de terre devenue instable soit par l’affaiblissement au pied de sa pente ou d’un surpoids au sommet. Dans la plupart des cas toutefois, c’est généralement un filet d’eau souterrain qui affaiblit la structure d’une pente et provoque un énorme mouvement d’affaissement du sol. Si certains mouvements de sols peuvent être détectés avant qu’ils ne se produisent – on peut penser à une fissure sur une route escarpée – ils sont plus difficiles à observer dans des terrains montagneux et boisés. C’est généralement dans ces situations que les glissements sont fatals.
Les mouvements de sols et l’assurance
Le contrat d’assurance habitation exclut spécifiquement les mouvements naturels du sol, qu’ils proviennent d’un tremblement de terre, d’une avalanche, d’un raz de marée, d’un éboulement et, vous l’aurez deviné, d’un glissement de terrain.
À mon humble avis, cette exclusion n’a pas lieu d’être. Les assureurs choisissent d’exclure le tremblement de terre de leurs contrats pour la simple raison qu’un tremblement de terre majeur dans une zone populeuse pourrait provoquer la faillite d’un assureur. Pourtant, ils offrent cette couverture par voie d’avenants et, si elle est < trop peu souvent choisie par les résidences, cette protection est régulièrement choisie par les entreprises.
En ce qui concerne toutefois les glissements de terrain, ils arrivent généralement dans des endroits isolés, causant des dommages importants, mais circonscrits à une petite zone et pourtant, ces glissements de terrain ne peuvent être couverts par voie d’avenant.
Voyez-vous la logique? Pas moi. Mes pensées sont avec ceux qui ont perdu gros dans la catastrophe du Lac-des-Seize-Îles.