Ça y est. Les radars photo sont là pour y rester. Surpris vous dites? Je suis médusé. Et moi qui croyait que ce projet autrefois pilote aurait pu en rester là.
Plus sérieusement…
Selon les dires du ministère des transports, après un an d’essai, les radars photo avaient déjà sauvé une vie (n’expliquant toutefois pas la façon de faire ce « calcul »). Après un an d’essai, on apprenait aussi qu’un seul des quinze radars photo était rentable. En fait, rentable au point de rendre tout le projet rentable. C’est celui qui précède le pont Champlain, si les présentations entre vous et lui n’avaient pas été faites.
Il est possible de se questionner sur la pertinence de ce système alors que le projet de loi 57 prévoit l’augmentation du nombre de radars photo sur nos routes. D’abord parce que le but ultime serait la sécurité des usagers de la route alors que tout pointe vers d’autres raisons (piger, une fois de plus, dans la poche des automobilistes). En réalité, l’implantation généralisée des radars photo pourrait être souhaitable, mais pas dans le projet actuel. Il faudrait un véritable chambardement de la structure en place.
Les radars photos ne devraient pas servir qu’à déguiser une nouvelle taxe. Ils ne devraient pas être annoncés. Ils ne devraient pas être localisés. Mais pour cela, il faudrait redonner un peu aux contribuables les plus disciplinés. Tant au niveau monétaire que sécuritaire.
- Les radars devraient remplacer en grande partie les policiers d’autoroute. Les policiers formés et payés ne devraient pas servir à patrouiller les autoroutes et les effectifs devraient servir à une meilleure protection citoyenne.
- La vitesse sur les autoroutes, qui n’a pas été revue depuis la création du moteur à explosion, devrait être haussée raisonnablement.
- Le déneigement des routes, qui se fait de façon aléatoire, devrait être imputable aux entrepreneurs en déneigement.
- Les chantiers (et donc l’exposition des travailleurs) devraient être mieux indiqués mais surtout, mieux coordonnés et ne pas trainer en longueur.
- 01ugmenter la fréquence de barrages policiers, qui sont plus rares que les Hyundai Pony en bonne condition.
En définitive, si les radars photo étaient là pour favoriser un meilleur contrôle autoroutier et moins coûteux, tout en déplaçant les effectifs policiers vers des secteurs plus productifs, il serait difficile d’être contre. Mais présenté comme présentement…