Résultats positifs pour l'industrie | Lareau Courtiers d'assurances

Résultats positifs pour l'industrie

Si on se fie aux derniers résultats mis à jour dans le très complet rapport Scor, l’industrie de l’assurance se porte très bien.

Malgré la croyance populaire que les assureurs payent très peu de réclamations et font des profits astronomiques, la réalité est souvent toute autre. D’abord, il y a une féroce concurrence qui pousse à la baisse les primes dans plusieurs secteurs. C’est ce qu’on appelle le « marché mou » en termes d’assurance et ledit marché sévit depuis maintenant bientôt 10 ans. Également, il y a eu l’effondrement de la bourse qui a fait très mal aux assureurs en 2008. Il faut comprendre qu’une part importante, parfois la totalité, de la rentabilité d’un assureur provient de ses revenus de placement. En attendant les sinistres, les assureurs placent effectivement l’argent des assurés. Mais surtout, il y a les facteurs climatiques. Les refoulements d’égouts, les tempêtes de vent, la grêle, les sols gorgés d’eau, du gel, du dégel. Enfin, vous avez connu les mêmes saisons que moi…

Cela dit, 2010 a été une bonne année pour la plupart des acteurs de l’industrie. D’abord, nous avons connu une année relativement tranquille au niveau météo. Ainsi, le ratio de perte, qui mesure le montant des sinistres payés vs les primes récoltées, a été positif pour les 52 sociétés citées dans le rapport Scor. Toutefois, là ne s’arrêtent pas les frais pour les assureurs. Il faut ajouter tous les frais comme pour n’importe quelle autre entreprise. À ce moment, les assureurs flirtent déjà dangereusement avec les pertes. Il faut à ce stade déjà distinguer 17 assureurs qui déclarent ce que l’on appelle des pertes techniques. Soit des pertes d’opérations avant d’ajouter les revenus de placement. Lorsqu’on ajoute les fameux revenus de placements, 48 des 52 sociétés ont déclaré des bénéfices nets. Des 4 sociétés perdantes, aucune d’envergure. C’est un contraste évident avec les douze sociétés perdantes de 2008.

Pour mieux schématiser le tout, prenons l’exemple d’un assuré chez Aviva en 2010. Pour 100 dollars de primes payées par l’assuré, 65.47$ a été utilisé pour payer des réclamations. Ensuite, 32.88 a été utilisé pour payer les salaires, les loyers, les frais de ventes etc. Il ne resterait théoriquement que 0.65$ de profit. Or, Aviva a bien réussi au niveau de ses revenus de placement en allant récolter un peu plus de 10$. Ainsi, la rentabilité a été au rendez-vous.

Globalement, en faisant le même exercice auprès des 52 entreprises citées, les sinistres avalaient plus de 65% des ventes. Les frais, à hauteur de 30% en moyenne, ne laissaient que moins de 4% de profits avant impôts. Encore une fois, les revenus de placements sont venus sauver la mise en rapportant un peu moins que 9% des ventes.

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