Nous continuons donc la série de chroniques à propos du travail d’un courtier d’assurances et son rôle de défense de son client.
Au menu cette semaine, un yacht qui sombre dans les eaux mexicaines.
Il y a de ces jours dans la vie d’un courtier où vous devez fouiller pas mal pour rendre le service demandé au client. Ce jour-là, le courtier en question reçoit un téléphone de son plus gros client. Cette fois, il fallait assurer un yacht stationné à Cuba en permanence. Ce yacht, il est similaire à ceux que l’on voit sur les images de St-Tropez ou de Key West.
Le courtier utilise donc tous ses contacts chez les assureurs bateaux avec qui il fait régulièrement affaire. Il épuise ensuite le carnet d’assureurs bateaux qui offrent de temps à autres des solutions de rechange. Au bout d’une demi-journée de téléphone et de demande de révision de décision. Rien. Aucun assureur au Québec ne semblait enclin à le faire. Le courtier demande donc à ses collègues, s’ils avaient déjà eu ou non un dossier semblable. Finalement, un collègue se manifeste et donne le contact : un courtier d’une firme bien connue, qui ne fait maintenant que de l’assurance bateau et qui a les contacts à l’international pour assurer à peu près n’importe quelle situation. Pour lui, ça n’était qu’une formalité, il trouve rapidement un assureur en Afrique du Sud qui a un contrat avec la Lloyds of London lui permettant de souscrire à l’étranger. Voilà une bonne chose de réglée.
Enfin, jusqu’à six mois plus tard. L’assuré contacte son courtier, dans un énervement qui ne lui est pas habituel : le yacht aurait coulé la veille. Ses membres d’équipages tentaient de déplacer le bateau qui avait été un peu abîmé suite à une tempête tropicale à Cuba. Évidemment, personne à Cuba n’était en mesure de réparer le bateau : il fallait donc traverser le Golfe du Mexique pour aller faire réparer le bateau au Mexique. Le bateau ne s’est jamais rendu. Les membres d’équipages, tous sains et saufs mais sans papiers, argent ni vêtements car tout a sombré avec le navire, sont récupérés par la garde mexicaine. L’assuré quitte précipitamment pour le Mexique.
Expliquons donc la situation à l’assureur : le bateau qu’il assure depuis moins d’un an a coulé suite à une traversée durant laquelle l’assuré était absent et que le bateau était partiellement endommagé. En bref, c’est simple, la réclamation devrait être couverte, d’autant plus que l’historique de notre client est éloquent : aucun doute quant à cette réclamation : le bateau a sombré suite à une micro-tempête. C’est dommage pour le bateau, ça coûtera cher à l’assureur mais la vie est ainsi faite.
L’assureur ne semble pas entendre le dossier ainsi. Peut-être est-ce en raison de l’éloignement géographique du sinistre et de l’assureur, le dossier se met à traîner en longueur. Les suivis des experts chez Lareau pleuvent, mais le règlement est long. Finalement, le directeur chez Lareau s’en mêle. Il organise une rencontre avec l’assuré et une autre avec les acteurs impliqués. Il solidifie l’argumentation, éclairci les points de litige et analyse les faits. Au bout du compte, l’assuré obtient le plein montant de l’indemnité, tous les doutes étant levés.
Ce n’est évidemment pas tout le monde qui a un yacht, mais ce n’est surtout pas tout le monde qui est en mesure de se défendre seul devant une compagnie d’assurance. Votre courtier vous épaule lorsque la réclamation se complexifie. Vous n’êtes donc jamais seul!