Et si l’on comparait un cellulaire et une auto pour mieux comprendre ?
Votre cellulaire a beaucoup évolué dans les dernières années — tout comme votre auto. À sa fonction primaire de déplacement s’ajoute désormais une panoplie de technologies : téléphone, Bluetooth, caméra, avertisseurs de sécurité… Sans surprise, tous ces gadgets ajoutent au prix du véhicule et, par le fait même, à celui de votre prime d’assurance.
Prêtons-nous au jeu des comparaisons entre le cellulaire et la voiture populaire à travers quelques années pour mieux comprendre la hausse des primes en automobile.
1999 : Le Nokia 5110 vs La Toyota Tercel
On dit souvent que tout était fait plus solide auparavant. À cette époque pas si lointaine, deux véritables tanks étaient sur le marché en même temps :
- Le fameux Nokia 5110. Ce fabricant de cellulaires commercialisait un petit appareil accessible à tous — disponible à 0 $ chez Fido. Celui-ci était à peu près indestructible, et ce, surtout quand on l’agençait à son accessoire protecteur tendance : l’étui de cuir avec clip à la hanche. Il n’avait aucune fonction spéciale outre celle vous permettant de jouer à « serpent » entre deux appels.
- La Toyota Tercel était construite dans le même esprit de durabilité. Véritable icône de la simplicité, elle était également un indestructible qui, d’ailleurs, parcourt encore nos routes aujourd’hui en nombre impressionnant. Ça en dit long ! De base, La Tercel était munie de pare-chocs en plastique solide noirs. Les petites collisions se réglaient avec un marteau chez votre débosseleur. Dénuée de toute technologie, elle menait du point A au point B son propriétaire. Sa seule parure ? Un radiocassette en option pour divertir ses occupants.
Sources : Wikipédia & Auto123
2005 : Le Motorola Razr V3 vs La Honda Civic
Lorsque vous aviez un Razr en 2005, vous étiez à la page. C’était à la fois un accessoire de mode et un téléphone fiable et robuste. Il n’était pas conçu pour avoir un étui — si on l’échappait, on avait plus de chances de l’égratigner que de le briser. Les Razr ont vu arriver la vague du SMS. À l’époque, le clavier permettait de choisir la lettre voulue en appuyant une, deux ou trois fois sur la même touche.
Quant à la Honda Civic 2005, c’était l’un des véhicules les plus vendus, accessibles et fiables. Tout en n’étant pas une carte de mode, son profilage lui permettait de plaire à l’œil. Lors d’une collision, ses pare-chocs moulés et peints à la couleur de la carrosserie coûtaient environ 500 $ à remplacer. Des égratignures ? Elles devenaient rapidement choses du passé à l’aide du petit pot de peinture de retouche fourni à l’achat du véhicule.
Sources : Wikipédia & Auto123
2011 : Le Blackberry Bold Touch vs La Mazda3
Rappelez-vous de l’époque où le iPhone était considéré comme un jouet et le BlackBerry plutôt comme un symbole de professionnalisme ? Cette façon de penser a rapidement évolué en 2011 quand BlackBerry s’est lancé dans l’écran tactile avec le modèle Bold « Touch ». Un changement prévisible, en réponse aux gens — de plus en plus nombreux — qui migrait du BlackBerry au iPhone.
Justement, les écrans étant de plus en plus sophistiqués, nous avons vu l’apparition d’un nouveau corps de métier : les réparateurs d’écrans de cellulaire. Alors que les premières générations de cellulaires étaient à peu près indestructibles, il y avait maintenant une dépense occasionnelle à prévoir pour quiconque avait le malheur d’échapper son téléphone. Le prix n’était pas trop exorbitant — 100 $ pour un nouvel écran provenant d’un réparateur trouvé sur LesPac (il faut se rappeler qu’on est en 2011 !).
La Mazda3 de l’année était, quant à elle, un véhicule d’entrée de gamme très populaire. Elle avait maintenant de plus en plus de technologies à son bord, à preuve : un détecteur de pluie activant les essuie-glaces. Son large sourire à l’avant en guise de pare-chocs protégeait de moins en moins l’automobile en cas d’accident malgré l’énormité de la pièce.
Sources : Wikipédia & Auto123
2021 Le iPhone 12 vs La Hyundai Elantra
L’iPhone n’a plus besoin de présentation. Véritable révolution, il demeure sensiblement inchangé dans ses faiblesses à travers le temps : une simple maladresse et il est en miettes. Les réparateurs d’écran peuvent se faire une véritable fortune.
La Hyundai Elantra, elle, n’a rien d’une révolution, mais elle est tout de même remplie à rebord de technologies pour un véhicule de 20 000 $. Elle a :
- des caméras
- des programmes d’assistance aux phares,
- l’évitement de collision en stationnement et en collision frontale
- un système de ralentissement automatique en virage
- des détecteurs d’angle morts
- des senseurs de baisse d’attention du conducteur
- des alertes de franchissement de voie en plus de deux grands écrans et 6 coussins gonflables….
Maintenant, la même petite maladresse qu’avec votre iPhone… cette fois avec votre Hyundai Elantra. Imaginez les dommages !
Sources : Wikipédia & Auto123
Alors qu’il y a à peine 20 ans, votre téléphone vous permettait d’appeler et votre voiture de vous déplacer, c’est aujourd’hui toute autre chose. Ces deux produits se sont complexifiés. L’automobile d’aujourd’hui est beaucoup plus sécuritaire et divertissante, mais infiniment plus fragile. Les carrossiers et mécaniciens doivent s’équiper et se raffiner constamment. Inévitablement, ceci vient augmenter la facture des réparations. Et ça, c’est quand le véhicule est réparable, car, équipés comme le sont désormais les véhicules, ils sont plus souvent déclarés comme des pertes totales pour des événements de plus en plus mineurs.
Maintenant, on additionne le cellulaire et le volant comme le font encore beaucoup trop de personnes et vous avez là l’une des grandes raisons pour lesquelles les primes d’assurances augmentent…