On parle souvent de refoulement d’égouts lorsque l’on parle des dégâts d’eau en général. Ceux-ci sont de plus en plus fréquents au point d’être le sinistre le plus courant en assurance habitation. Pourquoi?
Il y a plusieurs raisons… Notons d’abord le facteur géographique :
L’étalement urbain augmente les risques de refoulement d’égouts de plusieurs façons. Premièrement, les réseaux d’aqueduc et d’égouts sont rarement mis à niveau lorsque de nouvelles constructions se greffent au réseau. Ensuite, les résidences sont construites dans des secteurs originalement moins propices à la construction, dans des emplacements où les sols sont naturellement moins drainés et plus humides. Notons aussi que les éponges naturelles que sont les sols environnants autour de plus anciens développements sont exploitées et l’eau cherche à trouver de nouveaux points d’écoulement. C’est parfois donc dans votre sous-sol.
Il y a le facteur climatique qui est également majeur. Les pluies sont de plus en plus fortes, de plus en plus localisées et épisodiques. Les vents forts accentuent régulièrement les dommages.
Et votre sous-sol… autrefois un endroit un peu humide où on y entreposait des pneus et des vieux outils est maintenant complètement aménagé aussi confortable que n’importe quel étage. Un peu d’eau sur l’ancien sous-sol en béton ne dérangeait personne. C’est maintenant bien différent.
Et la pompe à puisard (Sump-pump)? Probablement un peu comme n’importe quel appareil électrique récent : sa durée de vie est possiblement moins grande qu’auparavant.
Alors on fait quoi? On ne peut individuellement freiner l’étalement urbain, obliger la réfection des égouts, changer la tendance du climat et on n’a pas nécessairement envie de se lancer en affaires en fabricant des pompes. On peut certes éviter de suraménager notre sous-sol… mais si c’est déjà fait, voici cinq petits conseils
- Deuxième pompe à puisard : Une deuxième pompe s’installe dans le même trou que la première, à une hauteur différente et permet ainsi d’éviter le désastre du malfonctionnement de la première. Testez-les régulièrement en versant de l’eau dans le trou.
- Un pile de secours de type (Battery Pack) : Une pompe est électrique et, souvent, les tempêtes provoquent des pannes de courant… au moment où votre pompe est la plus sollicitée… Une pile de secours en permanence sur la pompe fait le travail à merveille.
- Les gouttières : les gouttières empêchent peut-être que l’on se mouille la tête mais elles redirigent d’importantes quantités d’eau au même endroit. L’ancienne mode était d’enfouir l’embout dans le sol. C’est à proscrire. Prolongez-les plutôt le plus loin possible de la maison…
- Les barils de pluie : ils recueillent l’eau de pluie pour faire l’arrosage du jardin, sont peu coûteux, pratiques et écologiques. Mais ils sont également excellents pour empêcher le sol de se gorger d’eau. L’installation de quatre barils permettra d’éviter 1200 litres d’eau autour de votre fondation…
- Le clapet : un clapet est un mécanisme antiretour qui peut être installé par un plombier dans la plupart des maisons. Lorsque l’eau refoule, le clapet se referme et peut empêcher l’eau d’entrer à l’intérieur. Beaucoup de problèmes sont ainsi évités car l’eau qui refoule n’est pas toujours la plus propre.
- Alors voilà, cinq conseils faciles et peu coûteux qui vous aideront à passer à travers l’été bien au sec. Et même si vous n’écoutez pas mes conseils, nous serons tout de même là pour vous… Avant, Pendant et Après!