Mythbusters

Vous connaissez la populaire émission MythBusters présentée sur Discovery Channel? C’est une émission scientifique dans laquelle un groupe multifonctionnel tente de prouver la fausseté de certaines croyances. Faisons un petit exercice de MythBusters en assurance.

Voici donc 5 mythes bien répandus.

1- La fameuse voiture rouge 

Mythe : C’est connu, la couleur des voitures influence la tarification en assurances. Et les véhicules rouges, puisqu’ils sont plus visibles que les autres, sont plus sujets à être volés.

Faux. La tarification des compagnies d’assurance, quoiqu’elle a tendance à se complexifier avec le temps, ne tient pas compte de la couleur de votre véhicule. Et il y a fort à parier que l’industrie n’entrera jamais un tel facteur dans ses éléments à considérer lors de la tarification. En effet, si des statistiques existent quant aux couleurs des véhicules en général, rien n’indique qu’une couleur est plus sinistrée qu’une autre.

2- Deux portes, c’est sport et quand c’est sport, c’est cher

Mythe : Afin de réduire ses frais en assurance, il faut choisir une berline quatre portes, car un véhicule coupé deux portes, ça coûte beaucoup plus cher d’assurances.

Faux. Encore une fois, les facteurs de tarification sont trop nombreux pour que l’on impute vraiment d’importance au nombre de portes. D’ailleurs, certains constructeurs tendent à équiper davantage (et donc de vendre plus cher) le modèle à quatre portes. Ce faisant, son coût plus élevé pourrait entrainer une prime d’assurance plus élevée. Certes, le comparatif vaut la peine d’être demandé à votre courtier si un modèle ou l’autre vous fait le plus envie.

3- Assuré d’un bord…

Mythe : Lorsqu’on est assuré d’un bord/d’un côté, c’est du côté conducteur qu’il faut s’asseoir.

Faux, évidemment. Mais tout de même, vous avez peut-être déjà entendu l’histoire du couple qui s’assoyait l’un derrière l’autre dans la voiture, étant assurés d’un seul côté. Être assuré « d’un bord/côté » veut plutôt dire que l’on s’assure au minimum, pour les dommages que l’on peut causer aux autres. Cela dit, à voir parfois les gens qui s’assoient l’un derrière l’autre dans leur véhicule, on peut penser que ce n’est pas tout le monde qui est au courant…

4- Si je conduis en état d’ébriété… je serai quand même assuré

Mythe : Conduire en état d’ébriété ne change rien à l’indemnisation lors d’un accident automobile.

Vrai! Aussi particulier que cela puisse paraitre, c’est vrai. Au moment du règlement, votre assureur ne peut en aucun cas invoquer votre taux d’alcool dans le sang pour déterminer votre degré de responsabilité dans l’accident et ne peut non plus refuser de payer. Pourquoi? Parce que la limite serait difficile à tracer. Quelqu’un qui dépasse la limite devrait perdre son véhicule lors d’un accident? Alors qu’en est-il lors d’un accident si l’un des conducteurs roulait à 20 km au dessus de la limite permise? Ou si quelqu’un oubliait de s’immobiliser à un stop?

5- No fault!

Mythe : Le No Fault, c’est que quand je suis non responsable, c’est l’autre assureur qui paye.

Faux. En fait, c’est presque carrément l’inverse. Le no fault est une mesure adoptée en 1978 qui, en clair, interdit aux Québécois de se poursuivre lors d’un accident de la route pour des blessures corporelles. Le vrai terme est « indemnisation sans égard à la responsabilité ». À cet égard, c’est la SAAQ qui est tenue de payer. Ainsi, ce fameux no fault, n’a rien à voir avec les dommages sur votre véhicule. Le mythe vient du fait qu’au même moment, en 1978, la loi sur l’assurance automobile au Québec est reformée, loi dans laquelle la notion de no fault fait son apparition. On y joint alors la convention d’indemnisation directe qui impute à chaque assureur de payer les dommages de ses propres assurés – que l’assuré soit responsable ou non – selon les protections que l’assuré a souscrit.

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