Les inondations : suis-je couvert ou non?

Les aléas liés aux changements climatiques sont nombreux. Depuis plusieurs années, les inconvénients de Dame nature nous mènent la vie dure, particulièrement aux résidents de maisons près d’un cours d’eau. Même si les inondations sont chose fréquente au printemps, plusieurs ne savent que ce type d’événement n’est pas couvert sur le contrat d’assurance habitation de base. Dans ce cas, comment bien protéger notre demeure contre les inondations ?

Déjà, il faut savoir qu’il existe des protections additionnelles au contrat de base pour couvrir certains dommages causés par l’eau, qui demeurent aujourd’hui les sinistres les plus fréquemment réclamés.

  • Dommages d’eau du sol et du sous-sol incluant le refoulement d’égout

Cette protection protège contre la pénétration ou l’infiltration accidentelle ou soudaine de l’eau au niveau souterrain, par exemple, si de l’eau s’immisce dans votre sous-sol à la suite de forte pluie.

  • Dommages causés par de l’eau au-dessus du sol.

Cet avenant implique entre autres les dommages causés par la pénétration ou l’infiltration de pluie, de neige ou de glace à travers le toit, les murs, les portes et les fenêtres de votre propriété.

Le point commun de ces protections : les deux ne couvrent en aucun cas les dommages reliés à une inondation. Toutefois, sachez qu’il est désormais possible d’ajouter un avenant qui vous protègera en ce sens. En effet, depuis quelques années, certains assureurs offrent une assurance pour le débordement de cours d’eau. Vérifiez auprès de votre courtier si cette garantie peut s’appliquer à votre contrat.

Néanmoins, et comme le mentionne l’article de Stéphanie Grammond paru dans La Presse, d’autres assureurs préfèrent ne pas s’exposer aux risques des inondations, encore moins si c’est un événement qui touche votre demeure chaque printemps. Dans ce cas, on s’éloigne du risque et on se rapproche davantage d’une certitude. De plus, comme le gouvernement est en mesure d’établir une carte des zones inondables, certains assureurs considèrent donc l’événement comme prévisible.

Il est important de considérer que, même si vous ajoutez cet avenant à votre contrat, certaines exclusions persistent, notamment les raz-de-marée et les tsunamis.

Qu’en est-il de l’aide gouvernementale ?

En 2019, le Gouvernement du Québec offrait un programme général d’indemnisation et d’aide financière pour les sinistres réels ou imminents. Ce programme, qui offre une aide pouvant aller jusqu’à 5 000 $, a été mis sur pied dans le but de compenser les sinistrés d’une inondation, entre autres.

L’aide financière est accordée pour les mesures de prévention temporaires, comme les frais de logements et de nourriture à la suite d’une évacuation, la protection des résidences (les sacs de sable), l’entreposage de biens ou tous autres travaux. Il est important de converser les pièces justificatives, si vous bénéficiez de cette aide, pour assurer votre remboursement.

À noter : dans le cas où vous avez une assurance pour les inondations, votre assurance privée demeure prioritaire à l’aide du gouvernement, qui agit plutôt comme une solution de dernier recours.

Dans le dépliant informatif à cet effet, le gouvernement mentionne la liste des biens meubles admissibles et le montant maximal alloué pour chacun, dans le cas d’un sinistre. Si la valeur de vos biens dépasse le montant prescrit, sachez que vous ne pourrez réclamer une partie du montant total au gouvernement et l’autre à votre assureur.

Avec les changements climatiques, on peut s’attendre à ce que beaucoup plus de catastrophes naturelles surviennent. Il est donc très important d’envisager les scénarios possibles afin de se protéger en conséquence. Votre courtier demeure votre meilleur allié pour prévoir et vous assurer une tranquillité d’esprit !

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